
Un déficit en zinc, par exemple, nuit au maintien des fonctions cérébrales. Des apports trop faibles en sélénium peuvent être associés à des états dépressifs ou à des troubles de l’humeur. A l’inverse, un excès de zinc ou de fer peut être lié à diverses maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer. Tout est en fait une question d’équilibre. Trop d’acides gras oméga 6 pourraient augmenter le déclin cognitif, alors que la consommation d’oméga 3 pourraient le diminuer.
Un mauvais statut en vitamine C augmente le risque d’altérations de la fonction cognitive, alors qu’un statut favorable diminue le risque de démence et de maladie d’Alzheimer. De même, de trop faibles taux de vitamine E sont associés au déclin cognitif, aux mauvaises performances de la mémoire et même au risque de maladie d’Alzheimer. Les vitamines du groupe B sont indispensables aux neurotransmetteurs cérébraux et une carence en vitamines B9 et B12 a pu être mise en rapport avec certains troubles du comportement.
Un bon statut vitaminique en général semble favorable aux performances cognitives. Mais la seule efficacité à retenir est celle d’une alimentation équilibrée. L’action favorable des vitamines et des minéraux est en relation étroite avec celle des macronutriments comme les glucides, les protides et les lipides.
A ce jour, on n’a encore rien trouvé de mieux qu’une alimentation variée pour assurer les apports nutritionnels nécessaires au cerveau comme à tous les autres organes. Lors du vieillissement, le principal risque est celui d’une alimentation monotone et insuffisante : en-dessous de 1500 Kcal par jour, on peut redouter une carence en micronutriments, avec en particulier d’éventuelles conséquences sur le fonctionnement cérébral.
(Entretiens de Bichat 2008, volume Médecine, p. 221-224. Expansion Formation et Editions)