
Attention, l’avalanche des nouveaux régimes de printemps
n’attend qu’un léger signe de réchauffement.
Comme chaque année, il va bientôt falloir ré-avaler
des tonnes de bobards et de calembredaines destinés à nous
faire perdre les quelques kilos hivernaux censés peser sur
notre santé.
En attendant, il est aujourd’hui parfaitement admis que notre alimentation joue un rôle important sur notre état général et notre résistance aux vilains microbes qui guettent la moindre de nos faiblesses. Alors, mangeons ! Mais quoi ?
Bien manger, ça commence le matin
Quand on se lève et qu’il fait encore nuit, on n’a pas toujours une faim de loup. Résultat, même si tout le monde sait aujourd’hui que c’est une bêtise, on fait l’impasse sur ce qui est sans doute le repas de la journée le plus important. « Sauter » le petit dej, c’est, à coup sûr ressentir un coup de barre en milieu de matinée avec, au choix, une belle perte d’efficacité dans ses tâches quotidiennes ou un grignotage pré-déjeunatoire peu propice au maintien de la ligne. En hiver, comme en été, un bon petit déjeuner devrait comporter : une boisson (café, thé, eau...), des céréales (pain, biscottes, flocons), un produit laitier (lait, yaourt, fromage blanc...), un fruit, un peu de matières grasses et de sucre.
Ensuite, vous connaissez le programme : à chaque repas, des fruits et des légumes qu’on a tendance à moins consommer l’hiver que l’été alors que notre corps en a un besoin impérieux. On va trouver facilement notre dose quotidienne de vitamine C dans de très nombreux aliments (agrumes, persil, cresson, choux de Bruxelles...) et nos réserves en fer dans les abats, la viande rouge, les lentilles... mais aussi - chic ! - le chocolat (près d’un quart des femmes souffrent d’un déficit en fer).
Quant au magnésium, il est vital au fonctionnement de l’organisme (transmission de l’influx nerveux, fabrication des protéines, régulation du rythme cardiaque...). Avant de se le procurer en petites pilules, on le trouve naturellement dans les produits laitiers, les céréales, les légumes, les fruits et certaines eaux minérales.
Toujours plus fort
Presque autant que les Oméga 3 et 6 qui, habilement associés, renforcent les défenses immunitaires, prébiotiques et probiotiques se partagent les faveurs des nutritionnistes et des médias. Les prébiotiques (fibres alimentaires présentes dans de nombreux végétaux) fortifient notamment la flore intestinale. Une étude publiée en 2005 dans Clinical Nutrition indique par ailleurs que la prise de bactéries probiotiques pendant au moins trois mois abrège significativement (près de deux jours) la durée des épisodes de rhume et des syndromes pseudo-grippaux, réduit également la sévérité des symptômes. Elle est pas belle la vie en hiver ?
Frais, en conserves, surgelés
A boire, à boire !
On nous en a rebattu les oreilles tout l’été, chaque fois que la température est montée au dessus des fameuses normales saisonnières. Mais bien s’hydrater, c’est essentiel, y compris au coeur de l’hiver. Froid ou pas, notre organisme « consomme » en moyenne 2,5 litres d’eau par les voies digestives, cutanées, respiratoires et rénales, alors que l’apport par les aliments représente moins d’un litre. Soustraction, conclusion : il manque 1,5 litre à récupérer par l’absorption de boissons.
Au menu, cet hiver
- Magnésium : Produits laitiers, fruits et légumes, céréales...
- Oméga 3 : Noix et huile de noix, huile de colza, poissons gras (saumon, anchois, sardine, hareng, maquereau).
- Oméga 6 : Huiles de colza, de noix, de pépin de raisin, de tournesol, de soja...
- Prébiotiques : Avoine, sarrasin, orge, pommes de terre...
- Probiotiques : Produits laitiers fermentés renfermant des bactéries lactiques
- Protéines : Viandes, poissons, oeufs... (origine animale) et céréales, légumineuses, soja, lentilles... (origine végétale)
- Sélénium : Noix, huîtres, thon en conserve, abats, hareng...
- Vitamine C : Kiwis, goyaves, poivrons, brocolis...
- Vitamine D : Poissons, foie de morue, champignons...
- Zinc : Huîtres, fruits de mer, foie de veau, germe de blé...