
Le livre
Des friches brûlées d’Amazonie à notre corps inflammé, des terres stressées à nos cellules oxydées, nous mesurons chaque jour sur notre santé les effets des outrances infligées à notre planète, aux animaux d’élevage et… à nos corps. Chaque jour on abat des chaînes alimentaires patiemment construites depuis des millénaires. Les terres sont « soignées » par des épandages de pesticides, tandis que les épandages de médicaments pour les hommes et d’additifs pour les animaux compensent en partie les résultats de nos erreurs.
Un autre mode de production est déjà en train de se construire, en Europe et aux Etats-Unis. Réaliste, rentable, il sera capable de bien nourrir les dix milliards de terriens que nous serons demain. Dans un monde où pesticides et médicaments seront enfin l’exception et où les équilibres naturels redeviendront la règle.
Il faut le lire car il montre de façon claire les relations entre l'agriculture moderne et la question urgente de la perte de biodiversité sur la planète, entre la façon dont nous nous nourrissons et la façon dont on nourrit les animaux que nous utilisons pour "faire" nos aliments.
Il faut le lire car, si on se lasse des disputes un peu stériles des climatologues, il faut prendre conscience que le climat et l'effet de serre ne sont que des aspects partiels de la tragédie écologique totale de l'époque !
Il faut le lire pour comprendre que "résister" aux statines et "résister" aux OGM et aux monocultures qui empoisonnent les sols sont les deux faces de la même médaille, ici et ailleurs ...
On peut aussi "résister" à certaines thèses et affirmations apparemment un peu courtes de Pierre Weill, notamment quand il aborde les questions de santé humaine, mais de façon générale on apprendra beaucoup à la lecture de son livre, et rien n'interdit (à tout honnête homme ou femme consciencieux) d'aller vérifier par soi-même ce qu'il nous raconte ... Je l'ai fait, et j'en reviens plein de respect pour l'auteur !
L'auteur
Découvrir le livre « Mon assiette, ma santé, ma planète », de Pierre Weill aux Editions Plon, 278 pages.